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 Chapitre 5 : Les Bryophytes.

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مُساهمةموضوع: Chapitre 5 : Les Bryophytes.   Chapitre 5 : Les Bryophytes. I_icon_minitimeالخميس يونيو 06 2013, 21:12

[b]Chapitre 5 : Les Bryophytes.[/b]

Certains bryophytes sont encore thalloïdes (avec des thalles) : ce
sont les hépatiques. D’autres possèdent une tige et des feuilles mais
pas de racines, seulement des rhizoïdes ayant un rôle de fixation et
d’absorption.

Les bryophytes sont séparées des autres archégoniates par le fait
qu’elles sont dépourvues de vaisseaux pour la conduction de la sève ;
cependant, chez les espèces les plus évoluées, il y a un début de
différenciation des tissus. Il existe une grande domination du
gamétophyte par rapport au sporophyte qui est, toute sa vie, parasite du
gamétophyte.

Les bryophytes vivent le plus souvent en milieu humide. On observe
sur ces mousses le phénomène de reviviscence : elles peuvent supporter
une dessiccation prolongée, en passant à un état de vie ralentie. Quand
des conditions viables reviennent, elles font repartir leur métabolisme.
[b]I La classe des hépatiques, avec [i]Riccia sp[/i].[/b]


[b]A Le gamétophyte.[/b]


Au départ, on a un mitospores à N, puis il germe sur un sol humide et
donne de petits filaments : des protonéma de 4 cellules chacun (une
cellule est un rhizoïde). Le développement est réalisé par les divisions
successives de la cellule apicale, ce qui donne un thalle prostré sur
le sol. Ce dernier a l’aspect d’une rosette à plusieurs branches.

Sur le thalle, on peut distinguer deux zones :

[list]
[*]Le parenchyme ventral, riche en réserves et portant les rhizoïdes et les écailles (les amphigastes).
[*]La zone supérieure est formée par un parenchyme chlorophyllien ou
assimilateur. On trouve de nombreux canaux aérifères. L’assise
supérieure (ou épiderme) est non chlorophyllienne.
[/list]
[b]B L’appareil reproducteur de [i]Riccia sp[/i].[/b]


Il est composé des anthéridies et des archégones sur la partie dorsale du thalle, dans le sillon longitudinal.

[b]1 Les anthéridies.[/b]


Elles sont formées par une cellule superficielle du thalle qui, par
divisions successives, donne un sac formé par une enveloppe externe
constituée d’une assise de cellules. A l’intérieur, les nombreuses
cellules sont obtenues par mitose : c’est la différenciation en
anthérozoïdes.

Il y a libération des méiospores grâce à la résorption de la paroi
externe. Ces spores sont formées de gros noyaux et possèdent deux
flagelles.

[b]2 Les archégones.[/b]


C’est une cellule superficielle, qui, à maturité, a la forme d’une
«bouteille » attachée au thalle par un pied pluricellulaire (ou
pédicelle). Quand le développement de l’archégone est complet, le ventre
est surmonté d’un col (ou calyptra) constitué d’une seule couche de
cellules. L’oosphère est à l’intérieur du ventre.

[b]3 La fécondation.[/b]


A maturité, l’archégone s’ouvre au sommet. Les cellules qui se
trouvent à l’intérieur du col se gélifient. Les anthérozoïdes, attirés
par chimiotachtisme (à cause des sucres et des substances de mucilage),
se déplaçant dans une goutte d’eau, vont pénétrer dans le col et un seul
des anthérozoïdes va s’unir à l’oosphère, ce qui va donner un œuf.
C’est la première cellule (à 2N) du sporophyte dont la fécondation
s’effectue par zoïdogamie

[b]4 Le sporophyte à 2N.[/b]


L’œuf, par divisions successives, donne un sporophyte globuleux
inclus dans le ventre de l’archégone. Il présente deux zones distinctes :

[list]
[*]une zone externe : l’amphithécium qui forme la paroi du sporophyte
[*]une zone interne : l’endothécium qui par mitoses va donner des cellules nourricières et les cellules mères des archéspores.
[*]les cellules mères subissent la réduction chromatique et chacune
d’elles donnera 4 méiospores libérées après la destruction des tissus du
thalle (en général, un an après).
[*]La nouvelle génération donne un protonéma.
[/list]
[i]Remarques :[/i]

Par liquéfaction, les cellules nourricières et l’amphithécium forment
un liquide nutritif. Les archéspores sont toujours dans le ventre des
archégones.

Le sporophyte a une existence transitoire, c’est un parasite du gamétophyte. Il disparaît après la réduction chromatique.

→ [i]Le cycle est haplodiplophasique mais avec une dominance du gamétophyte.[/i]

[b]II La classe des mousses, avec [i]Funaria hygrometrica[/i].[/b]


On la trouve dans les sous-bois clairs, dans les landes après les incendies

[b]A Le gamétophyte : l’appareil végétatif.[/b]


Une méiospore à N qui germe sur un sol humide et donne naissance à un
filament chlorophyllien unisérié, rampant : le protonéma. Ce filament
se ramifie et émet des rhizoïdes. Sur ces filaments naissent des
cellules renflées qui après s’être divisées, donnent les tiges feuillées
de la Funaria : c’est le gamétophore. Le protonéma disparaît et laisse
un ensemble de gamétophores groupés. Chaque pied présente la seconde
partie de l’appareil végétatif. Celle-ci est représentée par une tige
parfois ramifiée au sommet, portant des petites feuilles à la base et
des rhizoïdes unisériés. La tige possède une anatomie simple : un
épiderme, une couche d’une assise ou deux de cellules de soutient (les
stéréides), une zone corticale parenchymateuse. La zone interne est
composée de cellules de fine section jouant un rôle dans la conduction
de l’eau. Les feuilles de petites tailles (les microphylles) sont
formées d’un limbe d’une seule assise de cellules. La nervure centrale
présente des cellules superficielles épidermiques et des cellules
internes qui sont des conducteurs.

[b]B L’appareil reproducteur monoïque.[/b]


[b]1 Les anthéridies.[/b]


Elles sont situées à l’extrémité des rameaux latéraux des
gamétophores. Elles se trouvent dans des corbeilles spécifiques, dites
«à anthéridies », fermées par un ensemble de feuilles modifiées par
rapport aux autres : ce sont les feuilles périgoniales. Entre les
anthéridies, se développent des poils stériles : les paraphyses. Les
anthéridies se développent à partir d’une cellule superficielle. Des
sacs allongés sont reliés à la corbeille par un pied bisérié, à
l’extrémité se trouve l’opercule. Les cellules internes se divisent par
méiose et donnent des anthérozoïdes qui sont à N chromosomes.

[b]2 L’archégone.[/b]


Il y en a de 2 à 5 par pied. Elles sont situées à l’extrémité de la
tige principale, entourées de feuilles périgoniales mais pas de
paraphyses. Le développement à lieu à partir d’une cellule unique
superficielle. Sa morphologie rappelle celle du [i]Riccia sp. , [/i]mais le pied est plus épais et le ventre est constitué de 2 ou 3 assises de cellules.

[b]La fécondation[/b] : A maturité, les cellules de canal
du col (à l’extrémité supérieure) se gélifient. Les anthérozoïdes sont
attirés par chimiotachtisme et se déplacent vers l’archégone en nageant
dans l’eau de pluie ou dans de la rosée, puis ils pénètrent dans le col.
Un anthérozoïde fusionne avec l’oosphère et donne un zygote entouré par
une membrane cellulosique.

La reproduction est une zoïdogamie tributaire du milieu (eau ou rosée nécessaire).

[b]3 Le sporophyte.[/b]


L’œuf grossit par mitose et donne le sporophyte (ou sporogone). Il se
développe ensuite en entraînant l’archégone qui donnera naissance à la
coiffe. Le sporophyte est constitué par le pied (suçoir) fixé en
parasite sur le gamétophyte, la soie (long filament), la capsule (ou
urne) qui est obturée par les dents du péristome et fermée par
l’opercule et le tout est recouvert par la coiffe. Cette urne contient
les méiospores à maturité.

[b]4 L’urne.[/b]


Elle se différencie à partir d’une cellule provenant des divisions de
l’œuf. Ces cellules (de l’urne) s’organisent en endothécium et
amphithécium (constitué par un épiderme pouvant posséder des tomates,
par un parenchyme lacuneux et chlorophyllien, par 2 ou 3 assises de
cellules qui forment la paroi).

[b]5 Les archéspores.[/b]


En se divisant, les archéspores donnent naissance à des cellules
nourricières et aux cellules mères. Ces dernières subissent la réduction
chromatique et donnent 4 méiospores (ou tétraspores). Lorsque ces
spores sont mûres, la coiffe puis l’opercule tombent, les dents
s’écartent, la soie se courbe et les spores peuvent être disséminées et
donneront un protonéma quand le temps deviendra humide.

Comme chez [i]Riccia[/i], le gamétophyte est prédominant (le
sporocyste est parasite), la fécondation est une zoïdogamie, le cycle
est haplodiplophasique digénétique et l’espèce est diploïde.

Remarque : Les gamétanges qui donnent naissance à des assises
cellulaires sont différents des gamétocystes des algues et des
champignons qui donnent des «graines » séparées par la paroi.
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