Bonjour.
Après avoir longuement hésité, je me décide à proposer quelques poèmes écrits au cours de l'année, en quête d'avis, remarques et critiques objectives.. en espérant vous faire passer un agréable moment !
Je l'ai disposé dans un ordre chronologique. Si l'expérience est concluante, je me risquerai peut-être à en proposer d'autres.
Je reste bien évidemment ouvert à toute discussion.
Merci d'avance !
Brune
Aurore aride aux larmes et peinte en vase en fleur ;
Calme. Soutien du jour à la Brune naissante.
Immobile. La nuit survient, luminescente ;
Et expire l’ardente, sous la cloche, chaleur.
Pas une nuit de froid n’endort ou ne console,
Et le sourire est cran aux jours et heures amères ;
S'opère à telle brune, se donne à l’éphémère,
S’unit avec une autre et finit camisole.
Je reste là, à l’or, dépit de mille pas,
Sur ce banc du sacré ou s’épanche une lyre,
Il est encore bien tôt, tu ne peux que dormir
Je reste là, enfin ; Tu ne reviendras pas.
Ôraison
Il n'en fallait pas trop, son cœur battait ses larmes.
Et partout sous l'orage il frémissait d'accord.
Sobre de retenue, à la levée des armes,
Il s'en alla, la plume vive au son du cor.
Il partit l'âme en flèche, et trouvait bien du charme
A la neige jaunie qu'il souillait de son corps
Sa voix redevint dure, en silence. Et l'alarme
D'un pied sensuel vint brûler l'ellébore.
"Je ne rêverai pas !" Et, las, il délaisse
L'amour. Iris empoisonnée, que l'on blesse
De jour. A la brune. Noyée du fond d'un verre.
Aurore en moleskine et nuit dans l'ivresse,
Des maux gesticulant dans l'occipit amer,
Il trouvait beau ses vers et vaines ses caresses.
Invitation
Billet taché. Une larme. Un peu de rouge
Qui déteint ; fantôme sur le papier glacé.
Il appelle en mon âme un voyage effacé.
Plus de date. Infini. Sur le quai rien ne bouge.
Folie du Soir
Un chant dans l'orage éclate.
Il suit
Le pas des foules écarlates,
Sans bruit.
Rêve d'azur. Tout parait gris et morne
Et plus que plat.
Ses pointes saillent à l'envi, telles des cornes
De cancrelat.
Rêve d'azur ! Il veut sentir ses peines
S'évanouir
Et contempler l'écume pleine
S'épanouir.
Il s'approche de la brulante
Tout plein d'espoir.
Elle rit. Puis elle va, indolente
Folie du soir.
Un chant dans l'orage éclate.
Il fuit
Le pas des femmes et des chattes
Sans bruit.