En utilisant les insecticides chimiques, les humains se sont rapidement aperçus qu'il leur faudrait employer d'autres moyens s’ils voulaient assurer la protection de l'environnement. L’utilisation de microbes spécifiques aux insectes permet aujourd’hui de mener une lutte de type biologique, qui contrôle les dégâts causés par les insectes ravageurs, sans pour autant nuire aux autres organismes non visés.
Deux micro-organismes très étudiés en lutte biologique
Bacillus thuringiensis (communément appelé B.t. dont on fête les 100 ans de découverte en 2001)
La foresterie comme l’agriculture utilise fréquemment cette bactérie qu’on trouve d’ailleurs de façon naturelle dans l'environnement. Elle produit une protéine cristalline qui devient toxique dans l'intestin des insectes sans pour autant représenter de danger pour les autres animaux. Selon la famille d'insectes ravageurs ciblée, il existe souvent une souche (sous-espèce) de B.t. plus efficace que les autres. Il existe même un B.t. contre les maringouins et les mouches noires utilisé dans plusieurs municipalités au Québec.
Baculovirus : Comme son nom l’indique, ce micro-organisme est un virus. Il se retrouve naturellement chez plusieurs insectes, causant alors souvent une infection mortelle. Il est encore plus spécifique que le B.t., puisqu’il n’infecte habituellement qu’une ou deux espèces d’insectes. L’utilisation des baculovirus n’est pas aussi répandue que celle du B.t. mais de nombreuses études sont présentement effectuées pour promouvoir son utilisation à plus grande échelle en agriculture et en foresterie.
Le cas de la tordeuse des bourgeons de l'épinette
La tordeuse des bourgeons de l'épinette (TBE) est un insecte ravageur très coûteux pour l'industrie forestière québécoise. En situation épidémique, les attaques de la TBE sur les sapins et les épinettes causent souvent la mort des arbres, ce qui les rend rapidement inutilisables pour l'industrie.